V_guillot_20avril06 | |
|
|
BOO a reçu Vincent
Guillot pour son projet d'insertion de trans et d'intermittents du
spectacle (http://www.hedwig.fr).
C'est l'occasion de réfléchir à partir d'Hedwig sur le
sexe et genre. Ou pour parodier E. Fassin nous livrer à une "inversion
de la question LGBTI (lesbienne, gay, bi, trans', intersexe)": quand les
questions TTI (transgenre, transsexe, intersexes) interrogent la normativité
LGB...
Vincent était venu une première fois en novembre 2004 pour nous parler de l'organisation internationale des intersexués.
Un petit rappel sur le film qui est légèrement différent de la comédie musicale ; l'image de Hedwig est assez négative dans le monde transgenre car la promotion s'est faite comme étant l'histoire "d'un transsexuel", malheureusement, et qui a tous les archétypes que l'on montre généralement dans les spectacles : elle boit, elle se prostitue, elle fait du cabaret, elle n'a même pas la bite complètement coupée et elle agit très souvent comme un mec et il y a eu effectivement un très mauvais accueil du film de la part de l'archipel transsexuel en France
Ce qui est très intéressant c'est que l'on soit rocker, papy, trans', pédé, gouine ou intersexe, pour une fois, on se retrouve pleinement dans ce personnage, c'est l'universalité sur "qui je suis", "comment je vis dans mon cœur" et "comment je peux exister en tant que moi-même
Pour en revenir au projet, c'est la première fois en France que l'europe finance un projet qui s'adresse au trans' putes sans papier.
Je pense que si on se prend en main, on a des moyens de faire des choses importantes ; si on ne le fait pas c'est qu'on a pas envie de le faire et là, il faut s'interroger : est-ce que ce n'est pas un problème d'individualité, un problème de structure ou les deux, je n'en sais rien ; malheureusement, je suis beaucoup plus entendu par les associations de cathos bourgeoises abolitionnistes du 16ème arrondissement que par les associations trans'
"Etre pute sans papier, c'est être deux fois stigmatiséE ; c'est la violence aussi"
Je voudrais qu'il y ait une vraie dynamique et que les trans' des associations apprennent à connaître cette population, et que cette population puisse nous connaître ; on a comme le bon français moyen avec la banlieue, la même réaction de racisme vis-à-vis de ces trans'
Ecouter l'émission
1ère
partie (2520 KB) |
2ème
partie (2598 KB) |
3ème
partie (2393 KB) |
4ème
partie (2749 KB) |
5ème
partie (3086 KB) |