Emission du 8 avril 04 "Le genre est une oppression qui sert à établir des rapports de force dans la société."
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Pour écouter l'enregistrement de l'émission, rendez-vous au bas de la page ou suivez le lien

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"Lazz est...
...un transsexuel Female-To-Male (FTM) en cours de transition physique et sociale.

...un garçon homo ou une personne queer selon les cas."

Je découvrais, il y a un peu près 8 mois de cela, Lazz à travers son site. Avec lui, on sort du discours de la souffrance, d'un pas en avant et d'un pas en arrière de ce que l'on trouve courrament sur les sites français. On sort des tergiversations de victimes réclamant leurs hormones et leurs opérations.

On se trouve face à un être plein de ressources imaginatives, heureux de vivre sa transition. Quelqu'un sachant qui il est, jusqu'à pouvoir formuler presque jour après jour l'évolution de son état d'esprit au regard de son parcours.

Sa force d'être et ses opinions personnelles contribuent à dépasser et à renverser toutes les contradictions, tous les écrits, qui nous sont opposés par des pseudos-experts auto-proclamés de la transsexualité.

Lazz viendra nous dire pourquoi il a créé un site, ce qu'il en attendait. Il nous parlera de sa façon de se définir et nous donnera ses définitions du genre, du sexe, et de l'identité sociale. Il nous dira également ce qui a marqué son histoire. Ses souhaits et ses dernières réflexions au regard de l'évolution de sa transition au travers de la société.

A jeudi prochain !

Quelques phrases que j'aime beaucoup relevées sur le site de Lazz :

"Je vais citer un ftm ici: "My body is not an educational opportunity." Mon corps n'est pas une occasion (pour vous) de vous éduquer."

"Ce n'est pas le rôle et le travail de chaque ftm de faire votre éducation sur ce sujet, ne pensez pas que nous sommes prêt à répondre, que nous voulons obligatoirement répondre à toutes vos questions."

"- Avoir lu tel ou tel livre, vu telle ou telle émission sur les trans ne veux pas dire que vous savez maintenant ce que ça veux dire d'être trans et que vous pouvez vous permettre de parler à notre place. Non, même si c'est vous qui avez écrit le livre ou que vous êtes médecin ou psy."

L'émission

Quelques morceaux choisis :

« J’ai eu aucun problème à dire que j’étais trans et attiré par les garçons »

« j’ai pas de problème à utiliser sexuellement mon corps (…) je voulais montrer qu’il n’est pas anormal d’être trans et d’utiliser n’importe quelle partie de son corps »

« c’est vrai que dans la vie courante, j’en parle jamais car je place le fait d’être trans que sur le plan physique ; lorsque ça touche à mon corps c’est quelque chose d’extrêmement privé ; je n’aime pas forcément qu’on s’y intéresse à moins que ça soit moi qui en parle en premier ; je ne veux pas être considéré comme « le trans de service »

« Il y a eu toute une progression dans mon identité ; j’utilise le mot « transsexuel » comme un qualificatif à part ; je me suis longtemps considéré comme un garçon homo puis comme ftm gay pour me recentrer sur la transsexualité ; les années passant et au fil du temps je me considère comme neutre au niveau de l’identité car j’avais beaucoup de mal à me situer et à essayer de définir ce qu’est un garçon et comment « justifier » cette identité ; pourquoi je m’appellerais « un garçon » ; Je ne saurais pas dire si je suis une fille ou un garçon ; maintenant, je me considère comme ftm transsexuel ; je n’arrive pas à appliquer le genre à mon identité … »

« La plus grande partie de ma transsexualité n’a rien à voir avec la société et je me suis dit autant transitionner à l’aide de la chirurgie et des hormones et garder mon prénom féminin et m’habiller d’une façon plus féminine pour en quelque sorte essayer de prouver aux autres que ça n’avait rien à voir avec un inconfort avec les normes de genre »

Je considère que le genre est totalement construit en société par les stéréotypes de genre avec les prénoms, les pronoms différenciés par genre (…) je ne pense qu’il y ait dans le cerveau un neurone qui code « tu es né avec cette configuration de cerveau donc tu as un besoin très précis de porter un prénom masculin »

Je me réapproprie les termes du corps femelle en disant « oui j’ai un vagin et ce n’est pas parce que j’ai un vagin que ça fait de moi une femme ; de la même manière ça pourrait permettre de dire que c’est pas parce que l’on est une femme et que l’on a un vagin que l’on aime s’en servir »

Merci Lazz ... !

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